Récit d’une relation non consommée, sur laquelle je me suis bien gardée de faire des commentaires à la va-vite.

Je n’avais jamais connu un homme ayant des soucis d’érection jusqu’à ce que je rencontre A.
Les érections défaillantes pour cause de fatigue passagère ou d’alcool, je connais. Le reste était de la théorie pour moi.

A. est un jeune homme charmant de 27 ans, et je suis agréablement surprise de voir, alors que je flirte avec lui, qu’il ne pousse pas le mouvement, qu’il y va tranquillement. Je me dis alors que c’est un grand sensuel et que j’ai beaucoup de chance.

Lors de la seconde soirée, les choses sérieuses se précisent et alors que tout se passait bien (ambiance détendue, pas d’abus d’alcool…), patatra, au moment fatidique, son érection s’écroule comme un château de cartes. Je pense alors que la pause préservatif y est pour quelque chose… Je retente, son érection revient, et dès que les choses se reprécisent, son sexe se recroqueville comme un escargot dans sa coquille.

Je suis un peu surprise, mais A. ne semble pas déçu ou décontenancé. En bonne fille, je me dis que c’est l’émotion, que je l’impressionne.

Quelques jours après, nous nous apprêtons à remettre le couvert. Encore une fois, nous sommes détendus, tout se passe bien, et une fois le préservatif enfilé, il débande aussi sec. Là, je le regarde d’un air qui signifie : tu n’as rien à me dire ?

Et je vois à sa petite mine qu’il a effectivement quelque chose à me dire. Et il me dit tout. Qu’il n’a jamais réussi à avoir un rapport sexuel puisqu’il se met à débander immédiatement dès qu’une pénétration s’annonce. Dans d’autres contextes (masturbation…) il n’y a pas de souci. En fait, je comprends qu’il est… puceau. À 27 ans. Alors qu’il a eu plusieurs petites amies avec qui la consommation s’est révélée impossible.

Je suis un peu perdue et je ne sais pas comment le prendre, j’essaye néanmoins de gérer l’information avec délicatesse. On se revoit, plusieurs fois, et à chaque fois, c’est un nouvel échec. Je commence à enrager de ne pouvoir coucher avec ce type qui me plaît. Alors oui, il essaye de compenser autrement, mais non, cela ne me convient pas, je suis de plus en plus frustrée.

J’en suis arrivée, après une bonne après-midi ou une soirée prometteuse, à prétexter la fatigue ou un autre engagement afin de me libérer de ce qui s’annonçait la suite logique d’un bon moment passé ensemble.

Je me refuse par ailleurs à faire de la psychologie de bas étage en disséquant son impuissance, les éventuelles causes, les remèdes potentiels, car je ne suis pas sûre d’avoir les compétences pour donner de bons conseils sur un tel sujet, cela relève pour moi d’un travail avec un professionnel.

J’ai finalement cessé de le voir, avec regrets.
A. reste ma seule relation non consommée depuis que je suis une grande fille. Depuis, j’ai appris qu’inscrit sur Meetic, il n’arrêterait pas, selon un ami commun, de se faire des filles.
Ultime mascarade ou serait-il débloqué et en train de rattraper le temps perdu ?